Mathématiques

Sommaire

Exemples d’usages de la copie numérique au collège et au lycée

Production académique pour les travaux académiques mutualisés 2010-2011, réalisée par E. Agnel, A. Baraquin, P. Guillou, E. Peyragrosse et F. Predinas.

 Quel type de problème ?

Ce document est une synthèse autour de la copie numérique, il s’appuie sur diverses expériences :

  • Utilisation outils numériques (en collège) : tableur, logiciel de géométrie travaux commencés en classe et finis à la maison
    • Objectifs : formation outils numériques, validation des items du B2i Brevet informatique et internet , autonomie, construction de graphique, écriture de formules, ne plus utiliser de papier
  • Correction de devoir surveillé partagée en première ES
    • Objectifs : rédiger, se corriger les uns les autres pour obtenir la copie “parfaite”
  • Devoir maison version numérique (lycée).
    • Objectifs : Entretien et complément des compétences TICE Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement acquises, prise de conscience de l’apport de l’outil, prise de distance vis à vis de l’outil, évaluation de l’entrée dans la démarche scientifique par analyse d’un énoncé, modélisation, interprétation des résultats, analyse des résultats et retour critique, discrétion du travail, éviter le “recopiage”.

Objectifs communs :

  • Engager les élèves dans une démarche de recherche
  • Faire travailler les élèves en autonomie
  • Faire déposer des idées par les élèves
  • Travailler sur la méthode
  • Interpréter les résultats
  • Confronter ses idées à celles des autres
  • Argumenter
  • Faire une synthèse

Parallèlement, on pourra développer certaines compétences TICE :

  • Savoir choisir l’outil TICE le plus adapté au problème.
  • Savoir créer un document (je sais créer et modifier un document numérique composite transportable et publiable)
  • Savoir utiliser sa session (ouverture, enregistrement)
  • Penser utiliser l’envoi par mail ou l’ENT Environnement numérique de travail pour retrouver le travail sur son ordinateur personnel
  • Savoir scanner (je sais régler les principaux paramètres de fonctionnement d’un périphérique selon mes besoins)
  • Savoir joindre une pièce jointe (je sais adapter le contenu des informations transmises aux lecteurs potentiels : niveau de langage, forme, contenu, taille, copies)
  • Savoir écrire un message correctement (je sais paramétrer un logiciel de messagerie pour récupérer mon courrier électronique)

 Organisation du travail

En cinquième
  • Contexte :
    • Les deux classes concernées sont des 5ème situées en réseau ambition réussite. Elles ont un effectif réduit (23 et 16 élèves) et sont chacune d’un niveau relativement homogène.
      Les séquences sont constituées alternativement de séances classiques (leçons, exercices, évaluations) et d’ateliers : des petits groupes de 4 ou 5 élèves qui tournent sur 4 ou 5 ateliers.
  • Hypothèses :
    • Le logiciel de géométrie dynamique permet de travailler sur les figures sans se soucier de sa réalisation matérielle, et ainsi de se concentrer sur les propriétés géométriques.
    • L’élève a la satisfaction d’obtenir à la fin de chaque séance un écrit soigné, imprimable, qui peut renforcer sa propre estime.
  • Déroulement :
    • C’est lors des ateliers que sont demandées des copies numériques. Ceux-ci proposent de travailler sur le cours, des exercices (de remédiation et/ou de perfectionnement), la réalisation d’une figure géométrique, une activité TICE (sur ordinateur portable non connecté à Internet en l’état actuel).
      À ce jour, de nombreux ateliers distincts se sont déroulés.
    • La figure est, dans tous les cas, initiée en classe.
format PDF - 320.5 kio
format Fichier GeoGebra - 17.6 kio
  • Analyse a posteriori :
    • Initialement, les élèves ne rendaient de copies numériques qu’uniquement pour les séances TICE, mais face à l’engouement pour la réalisation des figures géométriques sous GeoGebra, l’enseignant a accepté de considérer aussi celles-ci comme copies. La figure est toutefois initiée en classe sur feuille et ce sont seulement les volontaires (de plus en plus nombreux) qui me la proposent numériquement.
En seconde
  • Contexte :
    • C’est une classe de Seconde de 31 élèves en groupes à effectifs réduits une fois par semaine, de niveau hétérogène avec une bonne tête de classe qui fournissent en classe un travail satisfaisant.
    • La salle permet à chacun de disposer d’un ordinateur, ou de s’installer dans une configuration classique en regardant le tableau. Les séances TICE commencent toujours par la connexion à l’ENT, soit pour utiliser les ressources en ligne (une séance programmée d’exercices interactifs sur « Math O’Lycée »), soit pour télécharger les documents préalablement déposés dans le « cours / math 2nde1 » créé en début d’année.
  • Hypothèses :
    • Les élèves ne voient pas la nécessité d’une trace écrite lors d’une séance TICE et considèrent quelquefois ce type de travail comme une détente sans objectif sérieux, il peut être utile de présenter clairement les critères d’évaluation.
    • Le travail utilisant les TICE n’est pas réduit à l’utilisation des logiciels mais constitué en partie d’implicites, des phases d’analyses, de choix de méthodes, d’argumentations et de critique des résultats.
    • La perte de temps due aux problèmes purement matériels, y compris la recherche et le choix des logiciels peut être compensée par une procédure adaptée : routine d’ouverture de l’ENT, un document structurant la réponse, chargé dans un module du « cours », est fourni pour être complété, imposant ainsi le format.
    • Pour devenir plus performant dans la modélisation des divers problèmes proposés, il est nécessaire de réinvestir les compétences acquises au collège.
  • Déroulement :
    • L’enseignant a proposé deux documents :
      • Un document texte comportant l’énoncé.
      • Un document tableur pré rempli constitué des données de base et d’un espace de correction présentant le barème et une auto évaluation avec des formules pré enregistrées.
    • Les élèves doivent compléter les documents proposés, calcul sur la partie tableur et rédaction sur la partie texte en reprenant les éléments obtenus ailleurs. Ils peuvent ensuite s’auto-évaluer et, en fin de séance, déposent leurs réponses dans le casier virtuel du professeur.
format PDF - 132.8 kio
format Excel - 25.5 kio
  • Analyse a posteriori :
    • Le format de fichier étant choisi par l’enseignant, il gagnera du temps lors de la correction et le barème pré rempli lui permet de n’avoir qu’à compléter les notes par rubrique. Le total se fait automatiquement, l’encre rouge est déjà sélectionnée pour la zone et un espace est prévu pour les annotations à côté de chaque critère évalué.
      De plus, pendant la séance, les élèves les plus rapides s’auto-évaluent et parfois complètent leurs réponses en se relisant ainsi, ce qui permet de gérer l’hétérogénéité.
En séries littéraires et technologiques
  • Hypothèses :
    • Dans certaines classes, des élèves éprouvent des difficultés à se concentrer pendant les 55 minutes d’une séance (surtout dans les séries technologiques), d’autre part rédiger les exercices de mathématiques leur semble monotone et fastidieux et certains prennent les travaux dirigés avec les TICE pour une séance de détente.
  • Déroulement :
    • Au lieu de demander une trace manuscrite pour les travaux dirigés que les élèves font en classe sur tableur, on peut leur demander d’enregistrer leur fichier. Ils savent qu’une fois enregistré, le professeur peut avoir accès à leur dossier et que leurs travaux seront alors corrigés et notés. Il leur est offert la possibilité de les compléter jusqu’à une date limite. Ils doivent alors faire parvenir le fichier amélioré, soit par l’ENT, soit par mail.
format PDF - 104.8 kio
  • Analyse a posteriori :
    • Il semble qu’avec ce cadre, les élèves s’impliquent davantage, et effectuent ces travaux plus sérieusement. Ils essaient de bien faire avec une bonne participation.
En première ES
  • Contexte :
    • Une bonne classe de 25 élèves quasiment tous sérieux voire très sérieux. L’expérimentation a été faite en groupes à effectifs réduits : le groupe option sciences économiques et sociales de 17 élèves et le groupe option math de 8 élèves, dans une salle informatique où chaque élève dispose d’un ordinateur.
  • Hypothèses :
    • Chaque élève accepte la correction de ses pairs de manière plus constructive que la correction du professeur.
    • Multiplier les supports peut rendre le corrigé d’un devoir surveillé plus efficace.
    • Construire à plusieurs un document de référence est, non seulement une motivation en soi, mais en plus permet de prendre du recul sur ses connaissances et la pertinence de ses arguments.
    • L’ENT propose un nouveau domaine de travail qui permet de déposer des documents de manière très identifiée, dans le cadre scolaire (les « cours », le casier numérique…), sans interférer avec le cadre personnel. Ce qui fait taire les réticences vis-à-vis de l’utilisation d’un outil de communication pour apprendre au lycée.
    • Le travail doit être mis en place en présence de l’enseignant pour pallier les principaux problèmes techniques, décourageants pour commencer une nouvelle manière de travailler les mathématiques.
  • Déroulement :
    • Il s’agit de rédiger tout ou partie d’un corrigé de devoir surveillé et d’en proposer la lecture à ses pairs ; ceux-ci s’en emparent, complètent ou corrigent une ancienne version et en chargent une nouvelle sur le module document de l’ENT afin que les autres puissent en prendre connaissance.
      La procédure continue ainsi jusqu’à ce que l’enseignant valide une synthèse qu’il propose en ligne sur une page web de l’ENT.
      Les élèves y ont passé deux heures en classe dans un délai de trois semaines.
  • Analyse a posteriori :
    • Les élèves ont rapidement décidé d’utiliser l’éditeur d’équation et se sont montrés très intéressés par la rédaction de la correction et la lecture des productions de leurs collègues mais ils ont rencontré beaucoup de problèmes techniques qui les auraient fait abandonner leurs recherches sans la présence du professeur.
    • Ce travail a permis d’utiliser le temps long, plus efficient que l’urgence qui prévaut habituellement dans la succession activité-leçon-exercices-évaluation-correction (voir les documents dans la section évaluation).
En terminale S
  • Contexte :
    • Nous avons constaté depuis quelques années que :
      • Le devoir maison est devenu pour certains élèves, non plus un exercice permettant d’échanger les idées, mais un exercice de copie.
      • Dans certaines classes, certains élèves n’osent plus montrer aux autres élèves qu’ils travaillent.
  • Hypothèses :
    • Pour contourner ces 2 phénomènes, nous essayons en terminale S, d’utiliser les copies numériques.
  • Déroulement :
    • Différents types de travaux sont proposés :
      • Les devoirs types bac Baccalauréat avec une date buttoir lointaine.
      • Les devoir maison à rendre 15 jours après.
      • Les exercices du jour au lendemain.
      • Les exercices à rendre 15 jours après.
    • Pour les exercices types bac, l’enseignant propose des exercices sur les annales et les élèves qui le souhaitent, travaillent en toute discrétion. En effet, aucune copie ne circule, à leur rythme, mais avec une date buttoir.
      Lorsque la date limite arrive, l’enseignant n’accepte plus les copies car il envoie, par la liste de diffusion de l’ENT, un corrigé.
      L’élève rédige son devoir avec un traitement de texte, un tableur, un logiciel de géométrie dynamique ou de façon manuscrite qu’il scanne et l’envoie par mail ou via l’ENT à son professeur.
      Le professeur corrige et le renvoie selon le même procédé.
    • Pour les exercices maison, les élèves ont un horaire à ne pas dépasser, mais le procédé est identique au précédent.
format PDF - 105.9 kio
format PDF - 91.3 kio
  • Analyse a posteriori :
    • Ce système semble générer des copies plus différenciées. C’est un bon outil pour les élèves qui désirent travailler en toute discrétion (exemple avec le casier). Cela entretient également les compétences acquises.
    • Un élève peut, par un simple copier/coller, reprendre un corrigé disponible sur le net. Changer quelques données de l’énoncé peut permettre de contourner cet obstacle, et l’élève doit alors réfléchir pour adapter son devoir.
    • Les échanges avec l’enseignant semblent facilités : Pour un devoir papier/crayon, l’élève peut poser des questions avant ou après le cours, mais pas au moment où il en éprouve le besoin. Ici, dès que l’élève rencontre une difficulté, il peut poser une question à l’enseignant. De plus, comme il prépare une version numérique, son brouillon est prêt à être envoyé. L’enseignant répond également quand il en a le temps, et non entre deux heures de cours. Parfois, en précisant sa question, l’élève trouve alors une piste pour y répondre. Paradoxalement, la possibilité d’avoir une assistance rapide de l’enseignant peut conduire à davantage d’autonomie.

 Quelle évaluation ?

Quel type d’évaluation ?
  • En collège :

Les copies numériques TICE ne sont pas notées mais évaluées en conformité avec le socle commun. Les items qui pourraient être rapprochés de ceux du B2i, le sont aussi dans ce cadre. Ne sont ainsi valorisés que les acquis et savoir-faire.
Les figures géométriques rendues sous fichiers GeoGebra et/ou imprimées à partir de ceux-ci sont par contre notées comme des figures classiques (les performances du protocole se substituant au soin apporté aux tracés). L’impression ne suffit pas, je veux voir le fichier de construction, et je le valide avec l’élève pour éviter les fraudes lors des séances en atelier.

  • En lycée :

L’évaluation des copies semble un problème pour certains d’entre nous. Que devons nous évaluer ? Est-ce uniquement le volet mathématique plus classique qui serait mis en œuvre pour un devoir manuscrit ? Pouvons-nous évaluer les compétences relatives à l’utilisation des outils numériques ? Doit-on (Peut-on) pénaliser une formule mal écrite faute de traitement de texte performant ou de la méconnaissance de son usage par l’élève ? Le passage clair d’information est-il suffisant ou doit-on imposer de soigner la forme ?
Il est avant tout essentiel que l’élève sache ce qu’on attend de lui. Pour cela, une piste est de préparer à l’avance ses critères d’évaluation, et les insérer par exemple dans le document que l’élève aura à compléter.

Comment faire pour annoter ?
  • Sur la copie ?
    Pour les copies faites avec un logiciel, cela ne doit pas poser trop de problèmes.
    Quant aux copies écrites à la main et scannées, cela semble possible avec un copier coller sous un traitement de texte. On colle la copie dans « zone de texte » en laissant une colonne qui permet les annotations. Ensuite si on ne veut pas que la copie soit modifiée, il faut penser à renvoyer la copie en PDF. Tout cela est long !
format PDF - 239.9 kio
  • Au niveau de la correction, si l’enseignant a proposé un document pré-remplis, d’une part le format de fichier sera le bon ce qui lui fera gagner du temps lors de la correction, d’autre part, il peut en profiter pour y placer un barème pré-rempli, ce qui permet de n’avoir qu’à compléter les notes par rubrique, le total se faisant automatiquement, l’encre rouge est déjà sélectionnée pour la zone, et il y a l’espace nécessaire pour les annotations à côté de chaque note de rubrique. De plus, pendant la séance, les élèves les plus rapides s’auto-évaluent et parfois complètent leurs réponses en se relisant ainsi.
    • Dans l’ENT, chaque enseignant crée un cours par classe. Ainsi les documents ou copies sont facilement accessibles soit collectivement, soit individuellement.
      Dans le casier de l’enseignant, les élèves ne peuvent que déposer.
      Les auteurs initiaux des documents sont renseignés ainsi que la dernière date de modification.
      Lorsqu’on travaille sur un document, il est alors bloqué en écriture pour les autres membres du groupe (coche rouge)
    • Grâce au WebDAV, on accède facilement aux documents, sans avoir à les chercher dans la liste de l’écran précédent. Tout se passe comme si le casier de l’enseignant était un dossier dans notre ordinateur.
    • L’enseignant corrige les copies en parcourant le fichier, les formules saisies dans les cellules par l’élève. Il suffit de mettre les notes par rubrique et les annotations éventuelles. La couleur de l’encre était déjà définie, et le barème déjà présent. Le total s’effectue automatiquement.
    • L’enseignant peut vérifier en changeant une donnée que tous les résultats sont encore corrects, sans vérifier chaque formule.
    • En plus du fichier, une copie est rédigée à l’aide d’un traitement de texte, et de copies d’écran ou de tableau pour étayer son argumentation. L’élève sait qu’il doit rendre ces deux fichiers qui sont complémentaires.
    • La copie corrigée, on l’enregistre en changeant éventuellement le nom pour différencier les copies corrigées de celles à corriger.
    • Pour certains élèves, utiliser leur calculatrice est plus naturel. Ils l’utilisent pendant le travail dirigé et n’écrivent que les résultats. D’autres utilisent le tableur et vérifient les résultats à la calculatrice. La fonction "moyenne" du tableur est tentante et induit des erreurs. L’élève prend peu à peu conscience qu’il ne peut déléguer à l’ordinateur sans réflexion préalable.
    • Un bon exemple de rédaction
    • La remise individuelle des copies est plus délicate. Après avoir enregistré chaque copie corrigée, on doit la déposer dans le casier élève correspondant en parcourant les fichiers de l’ordinateur, et ré-indiquer le chemin à chaque dépôt. De plus, dans la liste des casiers, les élèves ne sont pas classés par ordre alphabétique. Une amélioration serait bienvenue.
  • Une fonctionnalité de notre ENT appelée WebDAV nous semble primordiale pour gagner du temps dans la correction de copies.
    Le principe du WebDAV est simple : donner la possibilité à l’enseignant de créer un lecteur virtuel sur son ordinateur personnel qui pointe directement sur les dossier de l’ENT. On arrive alors sur des dossiers, dont il faut deviner la signification ( EBY = Code établissement (Edouard Branly), CI = Centre d’intérêt, CL = Espace classe, ... ).
    Il suffit de cliquer sur un fichier pour l’ouvrir, on peut alors modifier, annoter et ré-enregistrer le fichier sans aucune manipulation. Seule contrainte actuelle, il faut éviter les noms de fichiers avec des caractères spéciaux. Il faut penser à fermer le document ensuite, sinon, il reste verrouillé pour les autres.
    • Le lecteur virtuel WebDAV
    • On aperçoit les dossiers dont on a les droits.
    • En MPS Méthodes et Pratiques Scientifiques , par exemple, chaque équipe a son dossier.
    • Il suffit de cliquer sur le fichier pour l’ouvrir.
    • Un document d’un élève.
    • Que l’enseignant peut annoter.
    • Bon... le système peut être encore amélioré.
Quel genre de correction ?

Pour un devoir « classique », que les élèves scannent le genre de correction ne diffère pas de celle d’une copie papier-crayon.
Mais pour une copie faite avec un logiciel, refaire sur un TBI Tableau blanc interactif une correction cela semble ennuyeux pour les élèves, donc un corrigé, envoyé à chaque élève, pour qu’il puisse retravailler dessus et donnant lieu à une séance débat sur la correction, pour une mise au point sur les erreurs non comprises semble mieux adapté.
Autre correction possible, la correction par un autre élève (un pair)

format PDF - 44.6 kio
format PDF - 183.7 kio
format PDF - 168.5 kio
format PDF - 158 kio
format PDF - 295.2 kio
format PDF - 251.7 kio

 Copies numériques, sous quelles conditions ?

Que peut-on imposer pour que la copie numérique ne soit pas une « galère », ni pour l’élève, ni pour l’enseignant ?

  • Pour un travail maison :
    • Comme toute copie, il semble nécessaire d’imposer une date et un horaire.
      Il serait souhaitable d’imposer des logiciels compatibles avec ceux du lycée pour pouvoir ouvrir les copies. Mais cela semble utopique quand certains de nos élèves n’ont pas d’ordinateur chez eux. Ce qui a pour conséquence de ne pas pouvoir rendre la copie numérique obligatoire ou bien de s’assurer que l’élève dispose, dans la semaine, d’un créneau horaire lui permettant d’aller au CDI ou dans une salle informatique.
    • D’autre part, vue la manipulation que cela demande à l’enseignant pour les annotations, si on veut garder un travail de qualité, l’aspect facultatif parait plus adapté.
  • Pour un travail fait en classe :
    • Un travail fait en classe, a l’avantage d’être fait avec des logiciels et, si le travail est à rendre à la fin de la séance, nous évitons les problèmes de compatibilité. Nous avons une copie « tout numérique » donc plus facile à annoter.
    • Cependant, si le travail est à finir à la maison, nous retombons sur les mêmes problèmes de compatibilité de logiciel, et de possibilité pour l’élève de continuer ce travail. Souvent, un travail commencé en classe est enregistré sur la session de l’élève dans le réseau pédagogique et le professeur ne peut pas, sauf s’il le transfère sur l’ENT, consulter les copies de chez lui.
      Il faudrait donc imposer à l’élève de l’envoyer par mail à l’enseignant ou de poster son travail dans un casier sur l’ENT. L’élève peut utiliser l’ENT pour envoyer ce mail s’il a paramétré sa messagerie dans celui-ci.

 Temps élèves-temps professeurs

  • Temps élève :
    • S’il s’agit d’utiliser un tableur ou un logiciel de géométrie dynamique, l’élève n’a pas le choix et la question du temps ne se pose pas.
    • S’il s’agit de résoudre un problème ou un exercice avec un traitement de texte, l’élève va passer beaucoup plus de temps qu’avec la version papier, car l’utilisation de l’éditeur d’équations n’est ni facile ni naturelle. Donc les premières fois l’élève préfère scanner sa copie papier.
  • Temps professeur :
    • Tant que nous sommes en phase expérimentale, nous ne comptons pas notre temps car les outils sont à construire et les problèmes sont multiples. Mais si une partie de l’équipe pédagogique d’une même classe utilise l’ENT, nous constatons un gain de temps dans la manipulation et l’efficience des outils numériques.
      Le temps passé pour le téléchargement de la copie et des annotations est plus long que celui passé à la correction d’une copie papier. L’investissement de départ pour la préparation pourra être compensé ultérieurement.

 Avantages et inconvénients

Les inconvénients
  • L’élève doit posséder un PC et les logiciels de base compatibles avec ceux du lycée (ce n’est pas encore pour tous !) ou trouver du temps au lycée pour aller dans les salles informatiques, celles-ci n’étant pas souvent en accès libre aux élèves puisqu’elles sont aussi utiliser pour les cours utilisant les TICE.
  • Les élèves ne connaissent pas toujours leur code (session ou ENT).
  • Les boites mails sont vite saturées par ces messages, et les fichiers trop lourds ne sont pas acceptés par l’ENT.
  • Des messages pas toujours compréhensibles, des pièces jointes pas vraiment lisibles.
  • Il faut imprimer les copies scannées ou les copier/coller sur un traitement de texte, pour annoter et faire les remarques car la correction est difficile sur la copie. Sans imprimer la lecture est bien difficile pour de nombreux enseignants.
  • Les élèves sauront-ils encore faire un graphique à la main comme le demande l’épreuve du bac ?
  • Copier-coller des corrigés sur les sites des éditeurs ou autres
Les avantages
  • Moins de copies semblables.
  • Les élèves trouvent de la motivation pour les travaux dirigés avec les TICE.
  • Une bonne chose pour les élèves qui désirent travailler en autonomie et pour les plus timides (exemple avec le casier).
  • Échanges facilités avec l’enseignant : dès que l’élève rencontre une difficulté, il peut poser une question à l’enseignant.
    Il pourrait faire de même pour un devoir papier, mais cela lui parait moins évident.
    Il semble y avoir deux attitudes spécifiques à chaque outil :
    • Copie numérique ==> Internet ==> échanges de mails ou de documents.
    • Copie papier ==> Poser des questions avant ou après le cours.
  • Pour une partie des élèves, ce système de fonctionnement par casier est donc réellement un plus par rapport à l’usage des mails.

 Mémento pour commencer

Avant de se lancer dans les copies numériques s’assurer que l’élève possède :

  • un ordinateur et des logiciels de base compatible avec ceux du lycée ou qu’il a un créneau horaire lui permettant d’accéder à un ordinateur du lycée,
  • ses codes réseaux et ENT,
  • les bases d’utilisation des TICE (avec le B2i, il ne devrait pas y avoir de difficulté).

Faire une fiche mémo indiquant :

  • Ne pas oublier son nom,
  • Ne pas oublier l’objet de l’envoi...

Cette liste n’étant pas exhaustive.

 Conclusion

Il faut aider les élèves à utiliser correctement le numérique, un investissement dès la classe de seconde est nécessaire si on ne veut plus voir les problèmes techniques en terminale.
Mais le « tout numérique » n’est pas possible car au Bac, les élèves n’ont pas d’ordinateur et doivent donc savoir faire un graphique à la main, savoir donner et comprendre des formules sur un tableur, savoir rédiger avec un papier et un crayon.

Trois points nous ont paru primordiaux dans la mise en place de copies numériques et dans l’usage de l’ENT :

  • Un travail d’équipe (si plusieurs enseignants de la classe utilisent l’ENT, l’apprentissage se fait bien plus vite).
  • Un système de casier pour déposer les travaux à mi chemin entre le casier classique et l’envoie par e-mail.
  • Un système d’accès rapide aux fichier pour pouvoir les modifier en ligne.

Nos objectifs a priori :

  • Que les élèves se forment aux outils numériques pour leur culture générale, sans se limiter aux réseaux sociaux,
  • Qu’ils se relisent et aient la possibilité de relire leurs pairs pour notamment mieux prendre conscience de la nécessité de bien rédiger,
  • Qu’ils s’investissent autrement que par l’évaluation chiffrée,
  • Qu’ils en retirent un approfondissement des notions mathématiques.

Nos analyses a posteriori :

  • Les devoirs reçus en temps et en heure.
  • Le tri facilité de ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas.
  • L’utilisation de l’éditeur d’équation leur a permis de prendre du recul sur les concepts en anticipant le fait d’être relu.
  • La validation de certains items du B2i lycée.
  • Le fait d’avoir les droits d’utilisation d’un « bac à sable » (chez nous, nous utilisons l’élève fictif Théo Rème par exemple) permettrait de mieux visualiser les « droits » des élèves et de modérer de manière plus efficace.

Le ressenti général est que ce travail doit être continué si l’on veut être de plus en plus efficace, cela permettra aussi peut-être de généraliser l’usage et ainsi limiter le temps à passer sur les soucis techniques.

Mise à jour : 16 février 2012